Le paradis TERRESTRE... Si on s'y mettait ?

lundi 24 novembre 2014

Jour 2

LE RÊVE

Mon rêve est grand. Moulinsart n’est pas seulement un écovillage avec une écofamille, c’est un rêve d’écoplanète et d’écosociété. C’est vrai, pourquoi se limiter? Rêver, c’est gratuit, c’est infini; en rêve, tout est permis. 

Je commence à partir de là où j’en suis. Les racines enfoncées dans le concret du présent. À partir de là, délire illimité. 

Pour situer le présent, un flashback rapide. Ma vie jusqu’ici a été du genre intense. Je me suis donc habituée à être secouée par le flot tempêtueux du torrent que fut mon parcours jusqu’à des récents rapides qui m’ont fait boire une bonne grosse tasse. Depuis, c’est un fleuve tranquille. J’ai mis des mois à naviguer dans la brume, pas sûre de ne pas avoir à affronter encore d’autres rapides au détour d’un prochain méandre, mais le brouillard se lève et je peux voir la rivière s’écouler tout droit. Je me détends enfin et une confiance nouvelle m'envahit. En revanche, autour, sur les rives, ça chahute. 

Cette métaphore pour dire que si j’atteinds une maîtrise et une paix intérieures certaines, autour de moi, je vois les gens et les choses être bien bousculés. J’en suis parfois éclaboussée, mais rien ne vient vraiment troubler cette paix enfin solidifiée. Je prends note et je prends confiance un peu plus tous les jours que «tout est bien dans toute la création». Bref, je suis en eaux calmes. 

Le minimum vital est assuré, mais j’ignore pour combien de temps. Au début, j’angoissais et je cherchais d’autres solutions de survie matérielle, en vain jusqu’ici. Je cherche toujours, mais je n’angoisse plus, mon chemin de vie m’a enseigné qu’une solution se présente toujours dès qu’un problème survient. Et comme, pour l’instant, il n’y a pas de problèmes, j’ai lâché l’angoisse. 

Pleine de gratitude pour ceux grâce à qui cette sécurité est possible, j’ai choisi de mettre de la créativité dans ma recherche. Convaincue par la parabole des talents  — un des rares morceaux de la Bible que je trouve intérssant — et après avoir compris que la recherche d’un job «normal» était désormais une perte d’énergie, vu que mon métier n’existe plus et que ma date de naissance est rhédibitoire sur un CV, je me suis mise en quête d’un talent à exploiter. Si j’avais un seul talent, le choix serait simple. 

J’ai finalement décidé d’écrire. C’est un exercice que je pratique depuis toujours, mais là, j’ai décidé de tout canaliser par l’écriture. Ça a donné un premier roman que j’ai fabriqué de A à Z. Puis un essai, actuellement chez les éditeurs, deux blogs en ligne, des échanges sur Facebook et des forums, des centaines de pages de journal personnel, des phrases, des pensées, des idées, des plans… et cette rubrique de blog Le rêve.

Une idée, une utopie, un rêve, c’est bien, mais c’est encore mieux quand ça devient réalité. Des âges que j’aspire à cette vie de rêve et ça m’énerve que rien ne bouge. Une fois de plus frustrée par ce sentiment récurrent d’impuissance, je décide de secouer le cocotier et je mets en action. N’importe quoi, mais je mets en action, bon sang! Par l’écriture, avec une discipline quotidienne. Je ne ferai rien d’autre dans la journée, désormais, avant d’avoir publié un article sur le blog. Décision incontournable. Ça finira par donner quelque chose, c'est obligé!

Le rêve, au présent, il est lumineux, joyeux, mais flou et désincarné. Il va prendre corps, jour après jour, avec des mots, des phrases, des descriptions, des sentiments et des émotions accrochés entre le lignes. C’est ça l’idée. Ecrire pour attirer le rêve dans le présent. Mettre le rêve au programme de la journée pour l'attirer et qu’il s’incarne. Je vais tricoter mon rêve, une maille de concret, une maille d’utopie. Je vais embarquer le rêve dans ma réalité, faire «comme si»…

Je sais déjà que la réalité dépassera un jour la fiction parce que c’est comme ça que ça marche.



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